CHLORHYDRATE DE DILTIAZEM RATIOPHARM 60 mg, comprimé, boîte de 30

Dernière révision : 17/08/2007

Taux de TVA : 10%

Laboratoire exploitant : TEVA SANTE

Source : Base Claude Bernard
Traitement préventif des crises d'angine de poitrine, notamment dans l'angor d'effort, l'angor spontané dont l'angor de Prinzmetal.
CONTRE-INDIQUE :
- Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de :
. hypersensibilité au diltiazem,
. dysfonction sinusale,
. blocs auriculoventriculaires de degrés II et III non appareillés,
. insuffisance ventriculaire gauche avec stase pulmonaire,
. bradycardie sévère (inférieure ou égale à 40 battements par min),
. association au dantrolène en perfusion (voir interactions),
. en association au cisapride, au pimozide, à l'ergotamine et à la dihydroergotamine.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
DECONSEILLE :
- Le chlorhydrate de diltiazem est généralement déconseillé en cas d'association aux anti-arythmiques et à l'esmolol (en cas d'altération de la fonction ventriculaire gauche) chez la femme enceinte ou susceptible de l'être : les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène. Il n'existe pas actuellement de données en nombre suffisant sur un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du chlorhydrate de diltiazem lorsqu'il est administré pendant la grossesse. En conséquence, l'utilisation du chlorhydrate de diltiazem est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
- Allaitement : le diltiazem est retrouvé à des concentrations très faibles dans le lait maternel. Toutefois, l'allaitement lors d'un traitement par diltiazem est à éviter.
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Une surveillance doit être exercée chez les patients présentant une altération de la fonction ventriculaire gauche, une bradycardie (risque de majoration), un bloc auriculoventriculaire du 1er degré à l'électrocardiogramme (risque de majoration et, exceptionnellement, de bloc complet). En revanche, pas de précaution particulière en cas de bloc de branche isolé.
- Chez les sujets âgés, les patients insuffisants rénaux et les patients insuffisants hépatiques, les concentrations plasmatiques de diltiazem peuvent être augmentées. Il est recommandé d'être particulièrement attentif aux contre-indications et précautions d'emploi et d'exercer une surveillance attentive, en particulier de la fréquence cardiaque et de l'électrocardiogramme, en début de traitement.
- En cas d'anesthésie générale, informer l'anesthésiste de la prise du médicament.
- Le diltiazem peut être utilisé sans danger chez les patients souffrant de troubles respiratoires chroniques.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
- Les plus fréquents, qui conduisent parfois à l'interruption du traitement sont : bradycardies sinusales symptomatiques, blocs sino-auriculaires, blocs auriculoventriculaires, éruptions cutanées. Ces dernières sont le plus souvent localisées et consistent en un érythème simple, une urticaire ou, exceptionnellement un érythème desquamatif, éventuellement fébrile, régressif à l'arrêt du traitement ou une vascularite, un érythème polymorphe, une dermatite exfoliative, une pustulose exanthématique aiguë généralisée, une photosensibilité et au plan muqueux une hyperplasie gingivale.
- Les manifestations correspondant à une vasodilatation (céphalées, malaises, palpitations, vertiges, bouffées vasomotrices et oedèmes des membres inférieurs) sont dose-dépendantes, en relation avec l'activité pharmacologique du principe actif et surviennent plus volontiers chez le sujet âgé. Ces effets sont en général peu fréquents, bénins et transitoires.
- Les autres effets secondaires sont rares et transitoires : asthénie, troubles digestifs (dyspepsies, épigastralgies, sécheresse buccale, nausées, constipation ou diarrhée).
- De rares cas d'augmentations isolées, modérées et transitoires, des transaminases hépatiques ont été observés à la période initiale du traitement. De très exceptionnels cas d'hépatites cliniques ont été rapportés, réversibles à l'arrêt du traitement.
- Exceptionnels cas de syndrome extrapyramidal et de gynécomastie.

ARRETER IMMEDIATEMENT LE TRAITEMENT ET CONSULTER LE MEDECIN en cas de lésions muqueuses ou lésions cutanées bulleuses (type ampoules ou cloques).
EN CAS D'ANESTHESIE GENERALE programmée, prévenir l'anesthésiste de la prise de ce médicament.

Grossesse :
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène. Il n'existe pas actuellement de données en nombre suffisant sur un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du chlorhydrate de diltiazem lorsqu'il est administré pendant la grossesse. En conséquence, l'utilisation du chlorhydrate de diltiazem est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
Allaitement :
Le diltiazem est retrouvé à des concentrations très faibles dans le lait maternel. Toutefois, l'allaitement lors d'un traitement par diltiazem est à éviter.

ASSOCIATIONS CONTRE-INDIQUEES :
- Dantrolène (perfusion) par mesure de prudence : chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.
- Cisapride :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Pimozide :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Ergotamine, dihydroergotamine :
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :
- Esmolol (en cas d'altération de la fonction ventriculaire gauche) : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).
- Anti-arythmiques : le diltiazem a des propriétés anti-arythmiques et du point de vue des interactions médicamenteuses, il est à considérer comme tel. La coprescription est déconseillée du fait de l'augmentation possible des effets indésirables cardiaques par effets additifs. L'association à un autre anti-arythmique est TRES DELICATE, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l'ECG.
ASSOCIATIONS FAISANT L'OBJET DE PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Alfentanil : augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Adapter la posologie de l'analgésique en cas de traitement par le diltiazem.
- Alpha1 bloquants (l'alfuzosine, la prazosine, la tamsulosine et la térazosine) : majoration de l'effet hypotenseur et risque d'hypotension orthostatique sévère. Une surveillance clinique doit être faite avec recherche d'hypotension orthostatique dans les heures qui suivent la prise du médicament alpha1 bloquant (en particulier en début de traitement par celui-ci).
- Bêtabloquants : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire, et défaillance cardiaque (synergie des effets).
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
- Amiodarone : risque accru de bradycardie ou de bloc auriculoventriculaire notamment chez les sujets âgés. Il convient de mener une surveillance clinique et ECG.
- Ciclosporine : augmentation des taux circulants de ciclosporine. Le mécanisme invoqué est une inhibition du métabolisme de la ciclosporine. Il convient de diminuer la posologie de la ciclosporine, de contrôler la fonction rénale, de doser les taux circulants de ciclosporine et d'adapter la posologie pendant l'association et après son arrêt.
- Carbamazépine : augmentation des taux circulants de carbamazépine avec signes de surdosage (inhibition de son métabolisme hépatique). Il convient de mener une surveillance clinique et une réduction éventuelle de la posologie de carbamazépine.
- Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Il convient de mener une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
- Esmolol (en cas de fonction ventriculaire gauche normale) : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets). Il faut mener une surveillance clinique et ECG.
- Midazolam (voie IV) : augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam (diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation). Il convient de mener une surveillance clinique et une réduction de la posologie pendant le traitement par le diltiazem.
- Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Il convient de mener une surveillance de la tension artérielle et une adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
- Antidépresseurs imipraminiques : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif).
- Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison) : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
- Neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif).
Adultes :
La posologie usuelle est de 1 comprimé (60 mg) trois fois par jour au début des repas.
Dans les cas sévères, la posologie peut être portée à 4 (soit 240 mg), voire 6 comprimés (soit 360 mg) par jour.
Voie d'administration :
Voie orale.
Le comprimé doit être avalé avec un peu de liquide, sans être croqué.


Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Sans objet.
Le tableau clinique de l'intoxication aiguë massive peut comporter une hypotension marquée pouvant aller jusqu'au collapsus, une bradycardie sinusale avec ou sans dissociation isorythmique et des troubles de la conduction auriculoventriculaire.
Le traitement à entreprendre en milieu hospitalier comprendra : lavage gastrique, diurèse osmotique.
Les troubles de la conduction peuvent bénéficier d'un entraînement électrosystolique temporaire.
Les antidotes proposés sont : l'atropine, l'adrénaline, les substances vasopressives, les agents inotropes et chronotropes positifs, le glucagon et le gluconate de calcium en perfusion.
ANTAGONISTE CALCIQUE SELECTIF A EFFETS CARDIAQUES DIRECTS/DERIVE DE BENZOTHIAZEPINE.
(C08DB01 : système cardiovasculaire).
Le diltiazem freine l'entrée du calcium transmembranaire au niveau de la fibre musculaire myocardique et de la fibre musculaire lisse des vaisseaux et diminue ainsi la concentration intracellulaire calcique atteignant les protéines contractiles.
- Chez l'animal :
Le diltiazem augmente le débit coronaire sans entraîner de phénomène de vol coronarien. Il agit sur les petites artères coronaires, sur les gros troncs, sur les artères collatérales. Cet effet vasodilatateur, qui s'exerce de façon modérée sur les territoires artériels périphériques, s'observe à des doses qui ne sont pas inotropes négatives.
- Chez l'homme :
Le diltiazem augmente le débit coronaire par diminution des résistances.
Par son action bradycardisante modérée et la diminution modérée des résistances artérielles systémiques, le diltiazem réduit le travail cardiaque.
Il n'a pas été mis en évidence d'effet inotrope négatif sur un myocarde sain. Le diltiazem ralentit modérément la fréquence cardiaque et peut présenter un effet dépresseur sur le noeud sinusal pathologique. Il ralentit la conduction auriculoventriculaire, avec risque de BAV. Le diltiazem n'a pas d'effet sur la conduction à l'étage hissien et infra-hissien.
L'efficacité clinique du diltiazem a été démontrée lors d'études contrôlées dans toutes les formes d'angor.
A l'effort, on a constaté :
. une amélioration des performances,
. une diminution de l'amplitude de sous-décalage de ST (maximal à charge constante, à FC constante et à double produit constant).
Sa remarquable activité dans l'angor de Prinzmetal démontre en outre son effet protecteur important vis-à-vis du spasme coronarien.
Chez l'homme, le diltiazem a une résorption intestinale rapide. Il apparaît dans le sang 30 minutes après son administration orale.
Le pic de concentration plasmatique est atteint entre la 3ème et 4ème heure. La demi-vie plasmatique apparente est de 4 à 8 heures. Le diltiazem est lié aux protéines dans la proportion de 80-85%. Le diltiazem est fortement métabolisé par le foie ; son principal métabolite actif est le désacétyldiltiazem. L'élimination est biliaire (65%) et urinaire (35%).
On ne trouve que 0,2 à 0,4% de diltiazem inchangé dans les urines.
D'une façon générale, il existe une relation significative entre la dose absorbée et la concentration plasmatique. Toute augmentation de cette dose est suivie d'une augmentation proportionnelle du taux plasmatique suggérant l'absence de phénomène de saturation.
A posologie constante, les taux plasmatiques sont relativement constants.
Il existe une relation concentration plasmatique efficacité. Les taux plasmatiques nécessaires à l'obtention d'une efficacité satisfaisante se situent en moyenne entre 70 et 200 ng/ml. Il semblerait également que ces taux plasmatiques doivent être d'autant plus élevés que l'angor est plus sévère.
Le profil pharmacocinétique n'est pas modifié en cas d'insuffisance rénale.
Les concentrations plasmatiques chez le sujet âgé, l'insuffisant rénal et l'insuffisant hépatique sont en moyenne plus élevées que chez le sujet jeune.
Le diltiazem et ses métabolites sont très peu dialysables.
Sans objet.

Sans objet.

Sans objet.

Liste I.
Comprimé rond blanc gravé "D/L" avec une barre de confort.
30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).